Le mois de novembre va être décisif !
Le mois de novembre va être décisif !
Le 29 octobre, le Comité d’Etablissement (CE) de Teleperformance Centre-Est a voté une résolution pour attaquer le Plan Social en Justice. Car, au-delà de l’opacité des affaires de Teleperformance entre la Tunisie, ce PSE (Plan dit « de Sauvegarde de l’Emploi ») contient de nombreuses irrégularités au regard de la Loi. Tant que ces irrégularités persistent, le CE demandera la suspension du Plan.
Comme l’année dernière, Teleperformance croit s’en tirer à bon compte en négociant avec les organisations syndicales représentatives un accord de méthode qui l’aiderait à couvrir ces irrégularités derrière un vernis de « dialogue social ».
Le mardi 9 novembre 2010 : la direction procède à l’ouverture des négociations. Alors que, jusqu’ici, ni les remarques de l’Inspection du Travail, ni celles de l’expert du CCE Apex sur le bien-fondé et la légalité du Plan, n’ont été prises en compte, la direction n’a pas vraiment dit sur quel point elle entend lâcher du lest.
Dans leurs rêves les plus fous, dès mi-décembre ils seront prêts à demander l’avis du Comité Central d’Entreprise (CCE) national, ce qui leur donnera le « top départ » pour lancer leur Plan arbitraire dans la plus grande confusion… et pendant la période de Noël :
- il y aurait un mois d’une pseudo-« ouverture au volontariat » (15 jours pour le dépôt des candidatures + 15 jours pour les commissions de validation des dossiers). Une obscure « bourse aux échanges » serait mise en place pour contourner les dispositions légales qui interdisent de limiter le volontariat aux centres et aux emplois voués à la destruction.
- les lettres de licenciements partiraient alors vers le 15 janvier, pour tous ceux qui n’auraient pas devancé l’appel en se portant « volontaires ». Pour rappel : parmi les 700 emplois menacés, plus de 400 d’entre eux sont voués à être licenciés de toutes façons ! Pour les 2/3 des salariés ciblés par le Plan, le « volontariat » ne veut rien dire, ils y passeront de toutes façons !
- la direction a institué une « prime de retour rapide à l’emploi » : ceux qui trouveraient un job dans les 2 mois qui suivent le licenciement toucheraient une indemnité plus importante. Ce système est inacceptable, c’est une incitation à sauter sur le premier boulot qui se présente, même beaucoup moins bien payé, même précaire (CDD ou Intérim de 6 mois), juste pour espérer avoir une indemnité un peu plus conséquente. Et ils osent dire qu’ils nous proposent ainsi un traitement plus « digne » en favorisant un reclassement effectif, « avec cette prime à la fuite rapide »… Ils osent nous faire la morale disant que le Plan social « ce n’est pas le Loto !! ». Qu’ils cessent ces provocations !
Pour pouvoir tenir ce calendrier « idéal », la direction fait pression quotidiennement sur les CHSCT (Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail) et les experts qu’ils ont missionné pour évaluer l’impact du projet sur les conditions de travail, aussi bien pour ceux qui partent que pour ceux qui restent. Des pressions inadmissibles pour que les délais légaux d’expertise ne soient pas respectés, pour empêcher les experts de faire leur travail correctement : tout est bon pour eux, juste pour gagner 2 à 3 semaines, alors qu’en respectant simplement les expertises et consultations CHSCT, ils pourraient lancer tout de même lancer leur Plan dès début janvier.
Si aucune avancée significative n’est faite par la direction dans les négociations, s’ils continuent de jouer au chat et à la souris en ne donnant aucune réponse claire, ce n’est pas qu’ils mènent ces négociations pour parvenir à un accord au bénéfice des salariés : avant tout, ils jouent la montre pour essayer d’endormir les gens, car ils ont déjà préparé une offensive éclair pour boucler leur affaire au plus vite. Face à ces manœuvres, pour la défense des salariés, le devoir des Comités d’Etablissement est de demander une suspension de ce Plan illégal en référé, comme l’a fait le CE de TP-Centre-Est.
SUD est clair sur ses revendications :
Tous les salariés qui seront licenciés ont droit à une indemnité supra-légale importante pour les années de travail qu’ils ont passées à engraisser cette entreprise !
En plus, pour les salariés qui n’ont d’autre choix que d’être licenciés : ils doivent toucher une indemnité complémentaire pour le préjudice subi. Teleperformance les jette vers la précarité et le chômage en période de crise, et ils prétendent qu’il ne devraient pas payer !?! ça ne se passera pas comme ça !
Dans tous les cas, le congé de reclassement doit être largement revu à la hausse : le projet actuel est inférieur au congé dont ont bénéficié les collègues partis en début d’année avec le PDV, à la fois en durée (7 mois) et en indemnisation (65% du brut), le congé de reclassement doit être ouverte pendant plus d’un an, et être rémunérée à 100% du salaire annuel.
Les personnes qui ont « tenté leur chance » dans un nouveau boulot ne doivent pas se retrouver à la rue : ils doivent avoir droit de réintégrer le congé de reclassement en cas de fin de période d’essai ou à la fin d’un emploi précaire qui ne déboucherait pas sur un CDI.
Quand on connait les moyens du Groupe Teleperformance, ils ne tient qu’à eux de revoir leur Plan, illégal et arbitraire : ils ont largement les moyens de supprimer moins d’emplois, ils doivent payer pour tous ceux qu’ils veulent jeter dehors !
Pour la Justice, pour notre dignité, pour nos droits … face à ces patrons-voyous :
mobilisons-nous le 9 novembre
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