lundi 4 octobre 2010

Assises des Centres d’appel : Cela concerne avant tout les salariés !


Pour un véritable débat

Laurent Wauquiez a annoncé en juillet la tenue "d'assises des centres d'appels" dès la rentrée, en réaction notamment au plan social (le 2eme en un an) à Teleperformance. Objectif, lutter contre les délocalisations dans ce secteur, en réunissant pouvoirs publics et entreprises. Et les salariés dans tout ça ?
Pas un mot sur eux. Car sinon, il faudrait parler de leurs conditions de travail, de leurs niveaux de salaires, de la nature de leurs contrats, on verrait que les patrons du secteur ont lancé une grande offensive pour augmenter la productivité par salarié. Cela fait mois d’un an que des accords d’annualisation du temps de travail ont été signés à Transcom et Teleperformance, par exemple.


Plus d’aides aux entreprises…
Les solutions envisagées par le gouvernement ne sont pas nouvelles. Seraient privilégiées les aides ou les primes pour les entreprises restant en France. Mais les plus grosses entreprises du secteur sont implantées aussi bien en offshore qu’en France, et bénéficient déjà de nombreux avantages : réduction de cotisations sociales sur les bas salaires, aides à l’embauche ou à l’installation, aides liées à certains contrats (professionnalisation)…

… ou combattre le dumping social ?

Si des centres d’appels « externalisés » existent, c’est bien que des activités qui étaient traitées auparavant en interne chez les opérateurs de téléphonie et les autres donneurs d’ordre sont aujourd’hui sous-traitées. Et pour qu’aussi bien nos employeurs que nos donneurs d’ordre fassent des bénéfices, nos formations sont rabotées, nos conditions de travail sont sacrifiés, nos salaires sont amputés, nos contrats précarisés.
Et c’est la même chose entre nous et nos collègues en Tunisie, au Maroc, au Sénégal…. Les téléconseillers en offshore sont payés 4 à 5 fois moins cher !

La solution, c’est donc de refuser le dumping social et d’imposer de meilleures garanties collectives partout. Il faut donc combattre les inégalités, dans l’accès aux droits sociaux, dans les salaires, dans le temps de travail…

Le chantage à l’emploi, on n’en veut pas !
La Cgt exige qu’un véritable débat s’ouvre sur ces questions afin que les salariés en soient les véritables acteurs.
L’urgence est à l’arrêt de toutes restructurations, le maintien des emplois, l’amélioration des conditions de travail et l’augmentation des salaires. La dégradation du climat social dans les centres d’appel  est l’affaire de tous et doit amener à une action forte.

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