vendredi 1 octobre 2010

Teleperformance : mobilisation suivie contre le dumping social


source : http://humanite.fr

Les salariés de Teleperformance ont débrayé dans la plupart des centres d’appels contre le plan social qui prévoit de supprimer 700 postes. Hier, Rennes était mobilisée à 100 %.

Mauvais joueur, Philippe Lemauff ? L’ancien directeur des ressources humaines n’aura pas participé au pot de départ organisé en son honneur par les salariés du site de Teleperformance à Pantin (93). Alors que l’intersyndicale appelait hier à une journée d’action nationale, l’homme de main de Teleperformance, spécialisé dans les licenciements en cette période de crise, s’est retiré de la scène des négociations.
Toute la journée, les téléconseillers de Pantin et d’autres centres d’appels régionaux ont enchaîné les débrayages contre le second plan social prévu par Teleperformance France. Le groupe, leader dans son domaine, aux 88 millions de bénéfices en 2009, prévoit la fermeture de 8 centres d’appels sur les 22 qu’il possède en France, ce qui concerne environ 700 salariés. « Quand ils embauchent 700 personnes au Maghreb, on veut juste être indemnisé décemment et ne pas être reclassé aux Philippines », s’indigne un délégué syndical CGT qui a préféré rester anonyme, pour avoir des chances de retrouver un travail.
Alors que des négociations ont été promises par la direction à la suite de plusieurs mouvements de grève et que le dossier est maintenant devant la justice, la mobilisation se poursuit avec plus ou moins d’intensité selon les sites. À Rennes, centre d’appels le plus touché par les suppressions de postes, 100 % des salariés étaient mobilisés et sont descendus dans la rue. Le mouvement a été bien suivi au centre de Bordeaux et au Mans, 70 % des employés ont débrayé selon Issam Baouafi, délégué du syndicat SUD. Les salariés paraissent d’autant plus motivés que Teleperformance leur impose des conditions de travail difficiles (déshumanisation, bruit, objectifs élevés, surveillance accrue) souvent néfastes pour la santé.
Alice Cazes-Tinot

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